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28 février 2017

LES TUTEURS VOLAILLE VOUS INFORMENT


Un message """"HYPER""" important, à lire ABSOLUMENT ET dans le détail.
Voilà ce que nos technocrates de la DDPP (Direction Départementale de la protection des populations) nous ont pondu pour combattre l'épizootie de la grippe aviaire. Suivez les épisodes ci-dessous ...........
"La DDPP répond aux attentes fortes de protection des populations. Depuis le 1er janvier 2010 la Direction Départementale de la protection des populations rassemble les agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ainsi que des services vétérinaires. La DDPP est chargée par ses actions de contrôle, d’inspection et d’enquêtes d’assurer la protection économique et la sécurité du consommateur ainsi que la qualité de son alimentation à tous les stades de la filière. Elle veille à la loyauté des relations commerciales, au respect des règles de sécurité et de loyauté des produits et service. Elle participe à la protection de l’environnement veille au bon état sanitaire des élevages du département ainsi qu’au respect de la protection animale"

....... et déduisez-en à qui profite le crime et quels seront les ceux qui en pâtiront
Jean-Pierre WÜRBEL

Le témoignage ci-dessous (en vert) nous a été communiqué par M André LOPEZ Coordinateur du réseau 84 des AMAP DE PROVENCE.
Le réseau AMAP DE PROVENCE a créé le collectif SAUVE QUI POULE dont vous pouvez télécharger le manifeste ICI, il nous a également transmis l'avis des vétérinaires solidaires du GIE ZONE VERTE téléchargeable ICI.



Témoignage de Denis SURGEY, éleveur de volailles à Saint-Saturnin-lès-Alpes, paysan en AMAP  :

 
"Je vous livre quelques infos sur la situation des petits éleveurs de volailles en France. Suite à l' épisode de grippe aviaire 2015 dans le sud-ouest, le gouvernement a établi un décret début juillet 2016 applicable à toutes les exploitations avicoles françaises avant février 2018. les mesures à mettre en place pour la grippe aviaire compliquent beaucoup la gestion des lots. Depuis début décembre 2016, les volailles sont confinées. J'ai fait une demande de dérogation, pour les laisser sortir sur les parcours, que l'on m'a refusée. Je dois d' abord réaliser les investissements pour avoir l'accord. Je perds des volailles quasiment chaque jour puisqu' elles n' avaient pas l' habitude de rester enfermées. Elles se battent et se piquent. Autre Conséquence, les poulets auront des poids beaucoup plus élevés (supérieurs à 2 kg).
Je suis paysan en bio avec des volailles enfermées, ce n'est pas comme cela que j' envisage mon métier. Le décret sur les mesures de bio-sécurités a et aura des conséquences sur le fonctionnement de l' exploitation (sas de sécurité aménagés, couloir d' accès aux parcs, déplacement serre stockage aliments et matériel, aménagement chemin d' accès à la propriété, lit de chaux pour les camions équarrissage et aliment, bétonnage des aires de lavage ....etc.). J' estime les investissements au premier abord à 20 000 €.


Suite à des formations obligatoires en février 2017 sur les mesures de bio-sécurités, je me prononcerai sur la poursuite ou non de mon activité en 2018.
Aujourd'hui, "la balance ne penche pas du tout du bon côté". Mon métier de paysan s' oriente petit à petit vers un métier du type "industriel" et je ne pourrai pas m' y résoudre en l' état, sans compter les investissements pour ces mises aux normes.

Il faut aussi savoir que cette fin d' année, l' épisode de grippe aviaire est très important dans le sud-ouest. Cela laisse présager un durcissement au niveau des conditions de production dans nos exploitations.


Dans le département, nous nous sommes réunis entre éleveurs et avec l' appui de la Confédération paysanne. Nous allons demander à rencontrer le Préfet, la direction de la DDPP (services vétérinaires), nous solliciterons les médias et certainement aussi nous lancerons une pétition. Je vous tiendrai au courant de nos actions.



Il faut bien comprendre que ce n' est pas la volaille de basse-cour et de plein air qui est à l' origine de cette vague de grippe aviaire mais la cause essentielle est un problème de pratiques d' élevages industriels au format de multinationales. Les gouvernements et les organismes internationaux confortent l' hypothèse erronée sur la manière dont la maladie se répand et imposent le confinement et obligent ce secteur à s' industrialiser davantage.


Nous allons donc tout simplement disparaître, les industriels vont récupérer notre petite part de marché et les laboratoires vont nous dénicher un vaccin qui ne servira à rien d' autre que des les enrichir. Au passage, ils travaillent également sur la génétique pour créer des volailles résistantes à la grippe aviaire , autre manière d' asseoir leur souveraineté et d' appauvrir la diversité des populations animales.


Bref, vous l' aurez compris la situation se complique pour les petits producteurs.


Bien amicalement

Denis

PS: voici quelques articles pour comprendre se qui se passe sur la grippe aviaire


Il faut que les citoyens, les consommateurs engagées ou non sachent ce qui risque de se passer dans les mois et année à venir. L' alimentation et le climat sont les enjeux de demain.





Voici un passage de GRAIN ci-après (une ONG internationale qui soutien les petits élevages).



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