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22 juillet 2009

Le voyage de l'aubergine et de l'abricot

L’aubergine n’a jamais été décrite sous sa forme botanique, ni trouvée sous sa forme sauvage ; aussi loin qu’on remonte, vers le V ème siècle de notre ère, c’est déjà une plante de jardin : en Chine, en Inde. Au XVI ème siècle, elle est cultivée dans les jardins d’Alep en Syrie. Puis, les voyageurs la décrivent au bord du Nil et dans les jardins kabyles et berbères : en forme de massue et violette, mais aussi ronde et blanche, pourpre et à rayures ; elle est polymorphe et polychrome. Elle voyage donc, mais lentement, beaucoup plus lentement que l’abricot qui vient lui aussi de Chine. Les romains l’ont découvert en Arménie et adoptée sous le nom de pomme précoce ou pomme d’Arménie. Et sans tarder, l’abricotier a envahi le bassin méditerranéen.

Il me plait d’imaginer quelques graines, quelques noyaux dans un long voyage caravanier et à l’arrivée des jardiniers attentifs et des cuisinières curieuses, afghanes, arméniennes, turques, grecques, siciliennes, tunisiennes, marocaines, provençales. Et si cette idée vous ravit, achetez « Les voyages de l’aubergine » de Nina Kehayan, un livre mi-ethnologique, mi-gastronomique, publié aux éditions de l’Aube, dans la collection les cuisines migrantes.

Anne Simonet Avril

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